Alain Dejean, vigneron dans le Sauternais, cultive son domaine de dix hectares selon des méthodes totalement atypiques, qui lui ont souvent valu de sévères critiques. Il faut dire que Rousset Peyraguey est entouré par des géants tels que Suduiraut, Rieussec, et Yquem. Adoptant une approche biodynamique et non-interventionniste, il privilégie des élevages longs, l’usage parcimonieux de soufre volcanique et minéral lors de la mise en bouteille. Ses vins de Sauternes, produits en biodynamie, cherchent un équilibre entre douceur et acidité, force et finesse, dans un riche éventail aromatique.
Le domaine se caractérise par un sol majoritairement sablonneux et caillouteux, avec une activité biologique préservée sans herbicides, enrichi en compost, préparations biodynamiques, et bactéries lactiques. Les vignes, d’une moyenne d’âge supérieure à 50 ans, sont majoritairement plantées en sémillon (80%), complétées par du sauvignon (15%) et de la muscadelle (5%), avec une sélection massale sur place.
Les pratiques viticoles suivent le cahier des charges DYNAMIS, minimisant l’usage du cuivre au profit de tisanes de fleurs, huiles essentielles, et minéraux dynamisés. La vendange tardive favorise la pourriture noble, et la vinification se fait sans ajout œnologique, en barriques de chêne et acacia pendant 4 à 6 ans.
Dejean, connu pour son approche patiente et réfléchie, ne commercialise ses millésimes de Rousset-Peyraguey qu’après sept ans d’élevage, intégrant des cépages non conventionnels et des techniques hors normes.
Pour en savoir plus sur ce vigneron atypique, je vous conseille d’écouter ce podcast Tchin Tchin.